6/18/2007

RENCONTRES AVEC SA SAINTETE LE DALAI LAMA


La première fois que je vis Sa Sainteté le Dalai-Lama ce fût à l'aéroport de New -Delhi. Il était 23 heures, je rentrais d'un voyage au Népal, je sortais de l'aéroport et vis des tibétains katags et batonnets d'encens à la main qui attendaient je ne sais qui mais certainement quelqu'un d'important. Je me mis en quête de savoir ce qu'ils attendaient. Ma joie fût grande quand un tibétain me dit "His holiness the Dalai-Lama". Je ne pouvais plus rentrer à mon hôtel, j'étais obligé d'attendre. Devant nous, une double porte et devant cette porte une fanfare. Des minutes longues à n'en plus finir s'écoulèrent. Puis des roulements de tambours se firent entendre, les portes s'ouvrirent, le coeur tapa plus fort, j'attendais, il allait apparaitre, je répétais le mantra de Chenrezig, j'égrenais mon mala.


Horreur, la porte se referma, les roulements de tambours cessèrent. Que se passait-il ?
Puis à nouveau les tambours se firent entendre, ainsi que les cuivres, puis mon coeur qui rythmait de plus en plus fort. Un brouhaha commença à monter de la foule, l'air que je respirais était different, j'avais un sourire béat, je sentais que j'allais enfin le voir. Soudain la porte s'ouvrit, une voiture noire apparût. Sans trop me poser de questions, sans penser aux gardes du corps présents et surtout aux conséquences que mon geste pourrait engendrer, aveuglement je courus vers la voiture. Personne ne m'arrêta. Mes deux mains le touchèrent en passant par la vitre de la portière. Il me serra affectueusement les mains.


Fantastique j'avais vu et salué le Dalai Lama.



La deuxième fois ce fût au Temple de Vincennes lors de son premier voyage en France, j'étais dans tous mes états, j'allais le voir une fois de plus. Jacques Chirac le recevait à Paris dans le grand Temple de la Pagode du bois de Vincennes. Sa Sainteté arriva et salua Chirac en lui déposant une Katag autour du cou. Jacques Chirac était embrarassé avec cette katag qui arrivait tout droit de l'Inde et qui à l'époque laissait des traces de poudre blanche sur son beau costume de 1er ministre et moi heureux une fois de plus d'avoir vu le Dalai-Lama.

La troisième fois ce fût au Palais de la Mutualité. Il y avait une conférence et je n'avais pas trouvé de place assise dans la grande salle, je me disais que cette fois il me serait impossible de le voir correctement sinon dans la salle du premier sur écran géant. C'était mieux que rien. J'étais assis par-terre et regardais la conférence sur l'écran. Même si ce n'était pas dans la grande salle j'étais quand même là et conscient d'avoir cette chance. Puis à la fin de la conférence, les haut-parleurs nous annoncèrent que Sa Sainteté allait passer au premièr étage donner une bénédiction. On nous demanda de rester assis, de ne pas nous lever sur son passage. Le Dalai-Lama apparut, il n'était pas possible que je reste assis, il fallait que je fasse quelque chose. Je me levais d'un seul coup et me mis à lever le bras en l'agitant fortement de gauche à droite avec au bout de la main mon mala. Le Dalai-Lama vint vers moi pris le mala et souffla dessus en signe de bénédiction et me le rendit.

Ô quelle joie, je n'y croyais pas. Des visages se tournèrent vers moi et tous pensaient que j'avais vraiment eu beaucoup de chance, c'était seulement ma témérité et ma désobéissance. C'est vrai que ma façon de faire n'était pas tellement sage mais c'était ma spontanéité, on ne se refait pas.



La quatrième fois ce fût au Palais des Sports à Paris. Le bureau du Tibet nous avait demandé à Pierre et à moi de travailler à la sécurité pendant la conférence de Sa Sainteté. A la fin de la conférence je me trouvais derrière la scène près de la sortie de la loge du Dalai Lama. Le Dalai Lama se dirigea vers une limousine, il ouvrit la portière et s'engoufra dans la voiture. Avant que la voiture ne démarre j'étais déjà à la vitre à frapper. La vitre glissa vers le bas, la main du Dalai Lama récupéra mon mala, il souffla dessus en signe de bénédiction et me le rendit. Je lui fis un sourire pour le remercier, il me souria également, il ne me restait plus qu'à attendre la prochaine fois.

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